Biennale d’Art Contemporain de Rabat

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La Fondation nationale des musées organise la première Biennale d’art contemporain de Rabat qui se tient du 24 septembre au 18 décembre 2019 et dont le commissariat général est confié à Abdelkader Damani, historien de l’art et philosophe.

La première Biennale d’art contemporain de Rabat qui a rassemblé quelques 140.000 visiteurs, se veut, depuis le Maroc, la revendication d’une nouvelle lecture de l’esthétique afin de coécrire une histoire de l’art sans frontière à travers des récits, des expériences et des imaginaires qui convergent pour poser les jalons d’un art inclusif, hétérogène et universel. Avec cet événement, Rabat Ville Lumière, Capitale Marocaine de la Culture, invite le monde à repenser l’art à travers une approche multidisciplinaire et fédératrice qui réunit artistes, académiciens, historiens d’art, cinéastes et artisans. La Biennale s’est installée dans différents lieux de la ville, patrimoine de l’UNESCO depuis 2012, afin de faire de la ville une pleine scène où le réel et la fiction participent au développement de la liberté de création. Rabat est la première artiste invitée de cette Biennale, ses rues, ses monuments, ses bruits, ses musiques, ses parfums, sont autant d’œuvres du réel que les visiteurs découvriront au rythme des flâneries d’un lieu d’exposition à l’autre.

Plus largement, le motif de la muse, entre le modèle et la femme aimée prend, dans l’œuvre de Picasso, une ampleur inédite, comme en témoignent les séries essentielles que sont la Suite Vollard ou, plus tard, la Suite 347. Des ensembles comme les photographies de Dora Maar laissent entrevoir les vies qui se cachent derrière les portraits du maître et permettent de définir le modèle comme une personnalité active, au rôle essentiel dans la mise en œuvre des processus créatifs picassiens.

Enfin, à travers les face-à-face de l’artiste et du modèle peut être observé, en creux, le regard que Picasso porte sur sa propre activité. L’omniprésence du thème, que certains historiens de l’art ont même qualifié de « genre en soi », est en vérité l’écho de la première obsession de Pablo Picasso : le geste créateur, incarné tour à tour par le motif récurrent de l’atelier ou les autoportraits, avoués ou déguisés, qui peuplent les peintures et les dessins de l’artiste.

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